vendredi 17 décembre 2010





Depuis que le copain américain de Porcelaine est arrivé, il y a chaque jour un peu plus de bouteilles de vin aux trois-quarts vides qui s'étalent dans la cuisine. Ça a quelque chose de particulièrement réjouissant -- l'alcool en bonne compagnie, toujours, mais aussi le désordre joyeux, festif, bouillonnant! qui me remue le ventre.




J'ai vu une de mes classes de débutants pour la dernière fois hier midi, & comme les Russes ils m'ont donnée du chocolat, toute une tonne de chocolat, & comme les Russes ils ont écrit dans une grande carte de souhait, laborieusement, la syntaxe hésitante, que it is hard to learn us things, but you succeed all the same because you are a wonderful and joyful teacher.




Je lis deux livres en même temps & ils sont parfaits chacun à leur façon, parce que quand je suis tannée des histoires du coming-of-age d'une fille de dix-sept ans dans un château délabré de l'Angleterre des années trente, je peux lire Génome, & quand j'ai la tête surchargée d'ARN & d'ADN & de gènes égoïstes & de chromosomes, je peux lire I Capture the Castle. J'alterne entre les deux dans mes trop longs trajets en autobus, en gardant mes écouteurs sur mes oreilles même si je n'écoute pas de musique, & ça me donne l'impression de réussir, une bonne fois pour toutes, à créer entre le monde & moi un écran duveteux qui assourdit la vraie vie.



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