dimanche 23 mai 2010





Je lis Douleur exquise comme je bois le premier café du matin, lentement, à petites gorgées, parce que c'est tellement brûlant que ça en décape la langue.

Je lis La découverte du monde tout le temps, partout, à grandes goulées, comme si j'avais peur que les mots disparaissent avant que j'aie le temps de tous les lire. Je lis dans mon lit, à trois heures du matin, quand je m'éveille avec une angoisse aussi grande que la chambre ; je lis dans le Parc Victoria, allongée sur une couverture verte que je tache de vin rouge, vin rouge préalablement transvidé dans une gourde aussi verte que la couverture ; je lis en gardant le combiné du téléphone coincé entre l'oreille & l'épaule, Vivaldi qui s'en échappe tandis que j'attends mon nom est Marie comment puis-je vous aider? ; je lis même quand j'aurais mieux à faire, même quand il faudrait que je lâche un peu les livres & que je rafistole ma vie.

Je lis Les nations obscures quand je suis fatiguée de toujours me replier dans ma tête & que j'ai besoin de me rappeler, une fois de temps en temps, que vraiment c'est pas la fin du monde.



2 commentaires:

  1. LA DÉCOUVERTE DU MONDE, ça fait genre 4 mois qu'il traîne juste juste à côté de mon lit et je ne me tanne jamais même si je relis relis.

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  2. ..tellement tellement. Je crois que je vais l'acheter. (Parce qu'en plus ça donne une raison pour le relire.)

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