lundi 22 mars 2010





Ce midi, tout juste en face de la sortie du métro Aéroport (près de où il n'y a jamais eu & n'y aura jamais d'aéroport), j'entends un bruit de tronçonneuse. Tellement fort que ça traverse tout le reste -- la musique trop forte dans mes oreilles, le bourdonnement de la foule de midi & quart qui fait claquer les grandes portes en bois de la station de métro, les voitures qui zigzaguent dans le trafic déjà agressif de fin de matinée. & c'est parce qu'il y a en effet un homme qui fait une démonstration de tronçonneuse, un homme installé sur un coin de trottoir & qui en vend, en fait, six ou sept tronçonneuses usagées reliées entre elles par de fragiles petits bouts de cordes, & un client potentiel qui s'attarde, l'air dubitatif. D'où la nécessaire démonstration de ladite tronçonneuse. Pour convaincre ledit client potentiel.

Juste quand je commence à me dire qu'il y a quelque chose à comprendre de Moscou, une certaine logique tronquée, bizarre & fantaisiste mais quand même existante, là, quelque part : bang! Des chain saws. En vente libre sur le trottoir.

(Des chain saws, cibole.)




Juillet me téléphone trop de bonne heure parce qu'il oublie qu'à Québec ils ont avancé l'heure & ici pas encore, ici seulement la semaine prochaine, Juillet me téléphone à six heures du matin pour me dire un jour là, on pourrait avoir comme un duplex à Limoilou, tsé, on habiterait au rez-de-chaussée & en haut on louerait, en arrière on pourrait avoir un jardin, on pourrait avoir un bac à compost!. & moi je dis oui Juillet, faudrait pas oublier le bac à compost.



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