lundi 15 mars 2010





Hier j’ai vu un film où une femme disait à un homme, you’re a parenthesis. Ça m’a rappelé que c’est une chose qu’on m’a déjà dite, un garçon que j’aimais beaucoup. Peut-être que je l’aimais aimais pas tout à fait, mais je l’aimais beaucoup.

Ces temps-ci je pense beaucoup aux gens que j'ai beaucoup aimés.

Ces temps-ci je lis du Anna Gavalda, aussi. Son recueil de nouvelles, celui avec le joli titre trop long. Je l'ai commencé parce que je cherchais quelque chose de pas trop compliqué à faire lire à mes étudiants de français, je me disais que je leur donnerais quelque chose de tellement français, de tellement exagérément français qu'il arrêteraient de se plaindre de mon accent, mais finalement non. Finalement j'ai rien trouvé, rien jusqu'ici. Mais je continue à lire. J'ai pas encore terminé Dickens & ça me donne l'impression, je sais pas, d'avancer ailleurs en même temps.

Ces temps-ci pas moyen d'y échapper, je sais pas pourquoi je passe mon temps à faire semblant que c'est rien, ces temps-ci je déprime déprime déprime. Je m'englue & je comprends pas pourquoi. Je veux dire, Anna Gavalda. Crisse.




& février 2010

Le peignoir, Suzanne Myre
The Social Economy, dirigé par Ash Amin
Coeur de chien, Mikhaïl Boulgakov
Almanach des exils, Stéphanie Filion & Isabelle Décarie




We're lost & everything is dirty, c'est le meilleur des titres au monde pour un blog de voyages. C'est aussi la description la plus incroyablement exacte des pires des désagréments ordinaires vécus à l'étranger -- pas l'artillerie lourde des kidnappings ou du vol, seulement l'hygiène douteuse des endroits où l'on dort & l'impression tenace d'être toujours un peu perdus, même avec une carte grande comme une mappemonde.

Le gars est photographe ou reporter, quelque chose comme ça, maintenant il est en Inde mais avant c'était l'Asie du Sud-Est, & avant la Colombie, & avant une pause chez lui, à Washington DC. Il prend toutes les photos que je voudrais savoir prendre & il déterre des histoires & il a un sens de l'humour que j'aime beaucoup, quelque part entre l'auto-dérision & l'oeil pour le détail, pour le ridicule, pour le bizarre. Faut voir ça. Faut vous occuper avec ça, juste pour me donner le temps de me sortir de ma déprime.



4 commentaires:

  1. Anna Gavalda, probablement la pire chose à lire quand on file pas. Ça a beau être rose bonbon, y a quelque chose de profondément "parfait" qui reflète notre "imperfection" à nous.
    Mais si ça te tente de te complaire un peu là dedans, écoute du Melpo Mene. C'est un band de Stockholm et c'est extraordinaire. Leurs chansons ont le don de me faire balancer entre bien être total et solitude triste.

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  2. adèle : J'ai en effet fini par pitcher Gavalda au bout de mes bras. & Melpo Mene, c'est tellement tellement tellement parfait.

    Anna : Criiissement.

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  3. J'ai fait la même chose avec Anna G., après cinq pages. Ce que jamais je n'aurais osé faire avec l'Anna de Léon.

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