lundi 11 mai 2009





Je me lève à sept heures un dimanche matin pour aller courir le long de la rivière Saint-Charles. (En fait c'est une course entrecoupée de marche, mais pour les besoins de l'exercice nous utiliserons le terme courir.) Ça m'effiloche le genou gauche après vingt minutes & vraiment je suis pas très gracieuse, il n'y a que les dimanches matins très tôt pour tout pardonner, mais anyway je rencontre que des cyclistes tout de spandex vêtus & ils roulent trop vite pour remarquer tous les détails qui construisent mon ridicule -- les pantalons trop courts, le vieux chandail taché de peinture, mes cheveux que j'ai encore de la difficulté à confiner dans un élastique. Je cours doucement, de temps à autre j'observe le clapotis de l'eau contre la berge. Plus tard il pleuvra, mais dans le matin le soleil est encore très clair, il traverse les nuages comme dans toutes les grandes peintures bibliques. J'ai dans les oreilles une playlist que j'ai élaborée expressément pour ça, concoctée avec en tête ce moment à courir en regardant défiler Limoilou sur l'autre rive, & comme toujours j'ai l'impression que la chanson de Wilco que j'ai choisie ne parle que de moi, que pour moi, & que s'il y a un dieu quelque part, c'est par là qu'il me fait parvenir tous ses messages. (Lesquels se résument le plus souvent à, arrête de niaiser & fait de quoi, cibole.)




Aujourd'hui j'ai les muscles endoloris & comme un début de grippe ou d'allergies qui me trotte dans le nez, me picotte les yeux. Pas été malade de l'hiver mais avec le mois de mai c'est toujours la même chose, l'attaque en règle sur mon organisme ramolli par le printemps.

J'ai hâte aux soirées chaudes qui s'accrochent à la peau.



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