dimanche 10 mai 2009





Ma relation avec les plantes, n'importe quel type de plante, est très simple : elles résistent du mieux qu'elles le peuvent, mais je finis toujours par les tuer. Homicide involontaire. Même celles d'entretien facile qu'on arrose une fois aux trois semaines, même les plantes-araignées les plus coriaces -- toutes elle succombent. (J'en ai encore deux qui s'accrochent, dans mon appartement, mais j'ai l'impression que les funérailles sont pour bientôt.) Si ça ne me rendait pas aussi triste, je dirais presque que c'est un talent que j'ai.

Mais vendredi matin je me suis retrouvée avec ce drôle d'ami que je me suis fait à la marche du 1er mai, qui a une parcelle dans un des jardins communautaires de Limoilou & qui s'y rendait ce jour-là avec sa coloc pour y commencer le travail. & puis il y avait moi -- les mains dans le sol, les ongles noircis par la terre humide, à semer pour la première fois de ma vie de toutes petites graines. Du brocoli, des épinards, du chou-fleur en devenir. S les déversait de leur sachet jusque dans le creux de ma main & tout ce à quoi je pouvais penser c'est que c'est tellement fragile, minuscule, mais que quand même ça pousse & que quand même ça vit. Que les légumes que je mange proviennent d'un sol comme celui-là, je sais pas pourquoi, mais ça m'éblouit.

& après j'ai hérité d'un aloès qu'ils avaient en trop. Je me suis dit que, si je lui donnais un nom, j'en prendrais peut-être un peu plus soin, alors j'ai décidé de l'appeler Boris. Un peu en souvenir de mon politicien russe (alcoolique & corrompu) préféré, mais un peu parce que je trouve que ça lui va bien. Ce n'est pas un nom que la première plante venue peut assumer, quand même.



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