dimanche 3 mai 2009





Je dors mal alors je me lève tard, plus tard que d'habitude. Je fais le ménage mais tranquillement, sans me presser ; j'ouvre les fenêtres pour que l'odeur du vinaigre ne s'accroche pas trop longtemps. J'observe les taches de rouille qui ont poussé sur mon vélo durant l'hiver. J'écoute l'album d'Émilie Proulx que j'ai emprunté à la bibliothèque, une première fois puis une autre, & c'est doux & triste & enveloppant. Pas du tout ce dont j'ai besoin même si j'ai envie de penser à toi, un peu.




Si seulement les gens pouvaient nous comprendre même quand on ne fait que les écouter.

Léo Ouellet, Un rien dans l'oeil




Il y a quelque chose qui se prépare, comme un bouleversement ou une très petite tempête. En attendant je bois du café très noir & j'apprends, en lisant la préface de Suite française, qu'Irène Némirovsky parlait basque. (En plus du russe & du polonais & de l'anglais & d'environ une demie-douzaine d'autres langues, mais vraiment ça m'intéresse moins.) & moi la seule chose que je me demande c'est où elle l'a appris, parce que tsé, elle a grandi à Kiev & à Saint-Pétersbourg, pas dans un village perdu de Zuberoa.

& pour faire un recensement complet de toutes les basqueries de cette semaine : en passant devant une librairie, il y a quelques jours, j'ai vu dans la vitrine un roman fraîchement publié, avec cette si jolie couverture qu'ont les livres du Marchand de feuilles, & l'auteure avait un nom basque. Un nom & un prénom, en fait. Le quatrième de couverture indiquait que c'est son père qui est de là-bas & pour ça, peut-être juste pour ça, c'est un livre que je lirai. & peut-être un peu pour la jolie couverture.




Plus envie de m'excuser pour tout ce que je suis pas encore, & plus envie de me terrer dans cette rancoeur triste que je traîne depuis des semaines, cibole.



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