samedi 2 mai 2009





Hier j'ai terminé la lecture de Québec en mouvements &, comme j'avais cette envie presque irrésistible de me faire croire que je suis militante, je me suis traînée jusqu'au coin Charest & De La Couronne pour m'incruster dans la marche du RÉPAC. Ça me faisait tout drôle d'être déjà en mai. (Ça me faisait moins drôle d'être sur le chômage depuis presque un mois.) Il y avait de gros nuages lourds qui se balançaient dans le ciel & je n'avais pas vraiment les vêtements appropriés pour me fondre dans la masse de néo-hippies & anarchistes & vrai(e)s de vrai(e)s militant(e)s qui grouillait autour, mais je suis restée parce que les musiciens se sont mis à jouer & que vraiment c'était incroyable, ce contraste entre les débuts de pluie grise & le son si clair des trompettes. & aussi parce que je suis tombée sur Arrate, qui est Basque & qui est de Gasteiz & qui, après huit mois ici, connaît la moitié de la population de la ville de Québec.

(Arrate qui est une fille, en passant. Les prénoms basques sont parfois trompeurs.)

Dans les marches & les manifestations & ce genre de choses, je finis toujours par perdre les gens que je connais & me faire des amis de circonstance, des personnes qui demandent, entre deux slogans, combien de frères & soeurs j'ai. Cette fois-ci c'était un anarchiste espagnol, gentil même s'il s'indignait contre le caractère exclusif de l'identité québécoise, & tellement grand que, même perchée sur le trottoir, je lui arrivais pas au menton. Aussi un autre garçon, en fait plus un jeune homme qu'un garçon, plus petit que moi & joueur d'accordéon & supra-écologique, qui fait pousser des courges biologiques sur son toit & qui réalise des courts métrages à temps partiel. (Les slogans ont pris le bord.)

Finalement je suis allée pique-niquer au Parc Victoria avec l'un & j'ai été voir Nos enfants nous accuseront au cinéma avec l'autre ; avec tout plein d'autres amis à eux, quand même. Me suis retenue à deux mains pour pas passer mon temps à me sentir trop mainstream, & me suis endormie en me disant que ç'avait été une journée toute en imprévus agréables.




& avril 2009

The View from Castle Rock : Stories, Alice Munro
Eat, Pray, Love, Elizabeth Gilbert
Éloge du chiac : poésie, Gérald Leblanc
Monsieur Malaussène, Daniel Pennac
Mégot mégot petite mitaine : nouvelles, Johanne Alice Côté
Pour une nouvelle narration du monde : humanité, biens communs, vivre ensemble, Riccardo Petrella
The Amber Spyglass, Philip Pullman
Le vieux camion vert, Marc Panneton
Chronicles : Volume One, Bob Dylan
Qui a tué Magellan? & autres nouvelles, Mélanie Vincelette
La chute, Albert Camus
Prochain épisode, Hubert Aquin
Je voudrais me déposer la tête, Jonathan Harnois
Des chrétiens & des Maures, Daniel Pennac
J'ai de mauvaises nouvelles pour vous : nouvelles, Suzanne Myre
Aux fruits de la passion, Daniel Pennac



2 commentaires:

  1. C'est comment, Eat, Pray, Love? Je sais que c'est un phénomène et tout mais je suis un peu wary.

    & Amélie, c'est TELLEMENT agréable de te lire, seigneur. Je vais m'ennuyer de l'autre journal mais je vais m'y faire :)

    RépondreSupprimer
  2. Eat, Pray, Love, je l'ai emprunté à la bibliothèque dans un moment de déprime... alors ça a peut-être teinté un peu ma lecture ;p Mais sérieux, j'ai aimé la partie en Italie (Eat), détesté celle en Inde (Pray) parce que je suis la personne la moins spirituelle au monde & parce qu'elle parle INTERMINABLEMENT de méditation, & j'avais pas trop le goût de lire son histoire d'amour en Indonésie -- qui était pas si pire, finalement. Je me demande un peu comment j'ai fait pour le terminer, en fait, parce que je me suis vraiment traîîîînée à travers la deuxième partie.

    & merci Mireille! :)

    RépondreSupprimer