mercredi 6 mai 2009





Chez Rosaire Laflamme, coiffeur pour hommes, il y a :

Une tête de chevreuil empaillée, accrochée au-dessus de la porte d’entrée. Des coupures de journaux épinglés au mur qui racontent le 400e de Québec. Rien qu’un client à la fois, parce que déjà l’espace s'accommode difficilement de deux personnes. Un paravent d’inspiration japonaise qui ne semble être là que pour dissimuler un pan de mur particulièrement crade. Un petit évier, un petit miroir, un fauteuil noir de coiffeur comme il faut. Une chaise sur laquelle Monsieur Laflamme s’assoit pour lire le journal entre deux clients &, de temps à autre, jeter un coup d’oeil à travers la vitre pour zieuter les jeunes filles qui plient leurs sous-vêtements dans la buanderie d’à côté.




Tout juste quand la madame de l’assurance-emploi m’a bien fait comprendre que ma demande traînerait encore au moins deux semaines, je reçois un coup de téléphone & c’est fait, petit contrat dans un organisme communautaire, agente de l’environnement pendant trois mois. Donc tout l’été à parler d’herbicyclage avec les bons citoyens de la grande région de Québec, au soleil si je suis chanceuse, & entre-temps vacances, vraies de vraies vacances jusqu’à la fin mai.

La vie c’est joli, & j’ai une joie comme un goût de menthe dans la bouche.



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