jeudi 18 février 2010





Ce midi j'ouvre l'avocat que j'ai acheté en début de semaine & la chair est de ce vert parfait, pâteux mais ferme, sur lequel je tombe presque jamais, sur lequel je suis jamais tombée depuis que je suis en Russie. J'écarte la pelure avec mes doigts & je tache toutes les feuilles sur lesquelles j'ai minutieusement recopié ma préparation de cours de tout à l'heure mais c'est pas grave, il n'y a jamais rien de trop grave, je mange un avocat à moi toute seule & ma vie, ma vie à moi, la seule que j'ai, est d'un vert délicieux.




Hier je m'éveille, c'est la fête de ma petite soeur, elle a vingt & un ans & je veux lui écrire quelque chose là, avant même le premier mauvais café instantané du matin. & dans ma boîte de réception, déjà un message --

Amélie, je t'aime & je m'ennuie vraiment de toi & je suis en ce moment l'homme le plus triste de la planète. Malgré ça, tout ira bien. Malgré ça, toi & moi ça ira bien.

Je crois qu'il y a quelque chose qui continue, tout doucement, malgré toutes les tristesses du monde.



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