samedi 14 mars 2009





Plus beau compliment à vie:

Je pars bientôt &, en guise de cadeau de pré-départ, le technicien comptable de l'endroit où je travaille m'a donnée le premier roman de Jacques Poulin, déniché dans une librairie de livres usagés, parce que ça me ressemble.

(Comme quoi les gens sont tout plein de poésie insoupçonnée.)




Terminer l'examen de russe & le réviser à la va-vite, barbouillant mes doigts de plomb. Sauter dans un autobus tout juste avant qu'il ne démarre & me rappeler à quel point j'aime voir la ville défiler le soir, les lumières & les ombres comme des taches d'encre dans les rues & le moteur qui vibre sous mes pieds. Poser une joue sur la grande fenêtre probablement très sale. Sourire à la nuit en essayant de pianoter contre mon genou gauche cette chanson de Wilco que j'aime beaucoup, love left over from lovers leaving & you're happy because of the lovely way the sunshine bends. Dévaler la Côte d'Abraham & sentir dans ma poitrine comme une joie tranquille qui s'étire & se gonfle, chatouille l'intérieur de mes joues. Me lever en glissant mes mains fébriles dans les poches de mon manteau. Engloutir d'un coup tout l'air de la nuit dans ma gorge & souffler chez moi chez moi chez moi!. Comme ça.




J'ai regardé le troisième des Manifestes en série d'Hugo Latulippe & j'aime Ève Cournoyer d'aimer l'Amérique. Quand elle dit "y'a plein de bonnes choses aux États-Unis... comme Bob Dylan!", j'ai un peu envie de traverser l'écran & de m'asseoir près d'elle pour qu'on jase un brin.




Mercredi j'étais fâchée, jeudi j'étais triste, hier j'avais envie de parler à ma mère.

Aujourd'hui je vais bien & j'ai passé l'après-midi à boire le soleil à grandes goulées.



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