vendredi 20 mars 2009





Il y a quelque chose que je ne comprends pas de moi: cette façon que j'ai de toujours, toujours garder espoir.

C'est pas une qualité. C'est un trop-plein d'imagination.

Je m'endors en me racontant des histoires & je m'éveille en me racontant des histoires & la plupart du temps elles ne me concernent même pas. Elles mettent en scène des personnages que j'ai chipés à des livres dévorés étant petite, je les ai tous foutus dans le même bateau & maintenant ils évoluent dans cette espèce de bouillie littéraire dans ma tête, des mondes qui s'entrechoquent & de grandes sagas qui ne finissent plus. Il n'y a personne qui meurt vraiment parce que je m'arrange toujours pour en faire des fantômes; je leur donne des tonnes de unfinished business, comme ils disent dans les films épeurants, alors tout le monde s'accroche aux vivants.

On pourrait croire que c'est assez pour que j'arrête de tisser des broderies autour de la réalité, mais. C'est pas le cas. J'ai des scénarios qui s'amoncellent dans ma poitrine & je les traîne partout avec moi, ils s'incrustent dans mes conversations & se glissent dans tout cet air qu'il y a entre moi & les autres. Ça me fait comme une bulle d'irréalité. & d'optimisme, aussi, alors c'est pas trop grave.




Hier il faisait beau, alors j'ai monté un escalier interminable pour aller trotter en Haute-Ville. En chemin j'ai vu un monsieur en kilt, pas carotté mais quand même, & j'ai enlevé mes mitaines de laine pour mieux sentir le vent chatouiller mes doigts.



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