vendredi 27 mars 2009


Ç'a l'air que des fois, de toutes petites fois, quand je fais tout tellement vite que j'ai pas le temps de comprendre ce que j'ai commencé, je me mérite des dates broche à foin & la perspective de beaucoup, beaucoup de bonne bière noire.




Celia dit: il y aura toujours un chapelet de prénoms qu'on t'attache autour du coeur & que tu ne sais jamais comment désemmêler.
Katia Belkhodja, La peau des doigts
J'ai lu deux livres en deux jours. Parfois c'est reposant de suivre les mots & de tout de suite savoir comment on devrait se sentir.




Pour la Journée de la femme, ou enfin la veille, je suis allée à un cabaret féministe dans un café-bar que j'aime, à trois minutes de chez moi. & durant la soirée il y a une fille très grande, toute filiforme, qui est montée sur scène & qui a commencé un peu en s'excusant: "C'était pas ça que j'avais prévu, mais... j'ai tellement rencontré une belle personne, ça fait que j'ai écrit des chansons d'amour!" & le plus souvent c'est ce dont j'ai envie, je pense. Être avec quelqu'un qui donne le goût d'être gentil & d'aligner tout plein de mots doux, parce que de toutes façons il y a rien d'autre qui sort.

Mais j'ai le goût de plein de choses. Déménager à Limoilou pour avoir une galerie & un escalier en fer forgé; passer le printemps en Mongolie; tracer une marelle sur le trottoir & sautiller jusqu'au paradis. & je le sais que c'est difficilement explicable, le bonheur qui vient de pas grand-chose, mais j'aime beaucoup ma vie. Mes gens & ma ville & mes voisins qui font trop de musique & mon contrat qui se termine & toutes les histoires que j'ai dans la tête. J'ai plus autant de tiraillements & je sais que ça fait de moi, je sais pas, quelque chose d'anodin & de comme tout le monde, mais c'est correct. Plus je suis petite & plus je suis sereine.



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